Noël dans un chalet
Nous voilà presque fin janvier et la frénésie de Noël est déjà loin derrière moi. C’était le deuxième vrai Noël de Liloya (parce que la première année, je n’étais pas prête et n’avais rien fait de spécial).
Cette fin d’année 2021 était bien chargée en marchés. Parmi toutes mes expositions, il y en avait une dont j’avais hâte d’y participer. Trois jours réservés il y a bien longtemps alors que j’étais encore en t-shirt et sandalettes. Pas facile de se projeter 4-5 mois en avance mais rien qu’à l’idée d’être dans un chalet m’enthousiasmait beaucoup pour ma petite entreprise artisanale.
C’était la première fois que j’exposai dans un chalet, je m’en souviendrai longtemps car ce fut une riche expérience. Trois photos valent mieux qu’une longue explication.
Les coulisses
Dans un premier temps, je peux dire que l’organisation était au top. L’installation à été fluide, simple, efficace et les trois jours se sont écoulés sans encombres. Ça n’a l’air de rien mais ça nous (exposants) allège la tête quand on nous montre notre emplacement d’exposition, nous donne des indications pour garer la voiture …
Tous dans notre bulle, entre exposants on se faisait des signes de tête pour les bonjours, tous préoccupés par nos allers-retours pour décharger la voiture et par notre mise en place. Quand l’organisateur m’a montré mon chalet, les prises électriques, la lumière je n’en revenais pas de la place que j’avais ! Puis il m’a confié les clefs (geste simple mais plein de sens). Je vous avoue que la mise en place m’a perturbée, habituée aux dimensions de ma table, j’étais un peu anxieuse par le peu de profondeur que disposait la tablette en bois.
Mon sens de la débrouillardise et du bricolage a refait surface. Pour compenser la faible largeur de la tablette et pour mettre un peu de hauteur et volume, j’ai réussi à mettre la table en plastique (gentiment mise à disposition dans le chalet) sous la tablette en bois et installer une étagère. Celle-ci a été réalisée avec mes caisses en bois et planches que j’utilise habituellement sur mon stand. Avec mes grands tissus blancs, j’ai homogénéisé le tout.
Ci-contre voici les coulisses de ma mise en place pour les trois jours !
Concernant le matériel, cela méritait une bonne organisation car j’avais une bonne partie de mon atelier dans le chalet. Pour éviter de perdre du temps à chercher mon agrafeuse, la calculatrice ou encore les ciseaux, j’ai opté pour une bonne discipline rigoureuse, chaque chose à une place. Au début pas facile de m’y retrouver car je n’avais pas mes repères mais au fil des heures, je me suis sentie très alaise dans ce nouvel espace, tout à porter de main.
Ce chalet était très agréable, je me suis sentie comme chez moi, comme si j’avais une boutique sur rue. Je me suis rendu compte que j’avais l’esprit tranquille. Je n’étais pas parasitée par des peurs liées aux intempéries car d’habitude au moindre coup de vent avec mon barnum, j’angoisse que tout s’envole ou qu’une pluie de travers vienne tout tremper (déjà vécu). Par chance, durant ces trois jours, nous avons eu qu’une légère pluie le vendredi en fin de journée, pour les autres jours, il faisait froid avec du ciel bleu et grand soleil.
Est ce que je vais vous parler du froid ? OUI ! Quand j’expose avec mon barnum en hiver … j’ai très froid ! J’ai beau être bien équipée avec un super manteau, double ou triple épaisseur de chaussettes, gants, écharpe et même avec un plaid sur les jambes … quand il fait froid et quand on fait du statique, c’est très dur de se maintenir au chaud. Parfois, nous sommes même sur de la pelouse toute trempée et là c’est très dur physiquement d’avoir les pieds mouillés toute une journée (je change de chaussures évidemment mais je ne vais pas amener toute la penderie…). Le pire c’est peut-être les mains …
Je vous explique tout cela pour que vous puissiez imaginer le luxe du chalet. J’étais isolée du sol donc je n’avais pas les pieds mouillés et un peu moins glacée. Les trois murs en bois m’isolaient du vent. Le toit, quant à lui, a très bien joué son rôle. Je n’ai pas eu peur une seule seconde que tout s’envole. Ça n’a l’air de rien mais c’était vraiment un bonheur de ne pas avoir à se soucier d’harnacher le barnum au sol. En plus de tout ce confort, le chalet était équipé d’un radiateur électrique. Évidemment, le but de celui-ci n’était pas de chauffer le chalet à 20 degrés, de toute façon cela n’aurait pas été possible avec la grande ouverture et puis ce n’est pas super écolo de chauffer l’extérieur! Par contre, quand j’avais un petit coup de fatigue, que je commençais à grelotter et que les visiteurs se faisaient plus rares, j’allumais un peu le chauffage sur mes jambes. Franchement, ça fait la différence car de 9h jusqu’à 22h, il faut tenir.
Parlons des visiteurs, parlons de vous. Sur les trois jours, vous étiez là, présents au rendez-vous. Quel plaisir de vous voir, grands-parents avec vos petits enfants aux bras, jeunes couples avec vos chiens, bandes d’ados, papas et fistons, couples retraités, vous les clients qui m’avez reconnue et aussi tous les nouveaux. Merci d’être venus vous balader, me rencontrer, discuter de tout et surtout d’écologie puis repartir avec un peu de moi chez vous. Plein de petits coffrets et pochettes cadeaux ont dû être déposé sous le sapin et c’est tellement satisfaisant. Encore une fois car ce mot là n’est jamais de trop, MERCI.
Petit pincement au cœur quand il a fallu tout ranger. Tout désinstaller. Les exposants encore inconnus sont devenus des voisins sympas. Le lieu était devenu familier. L’organisateur devenu le manager.
Ci-contre, voici mes affaires pour 3 jours. C’est peu et en même temps beaucoup, heureusement que les bijoux ne prennent pas trop de place !
Un commentaire
Justine
Franchement top ton article, on s’y croirait et je me revois aussi dans mon chalet, ce même we 🙂
J’ai presque les larmes aux yeux quand on arrive au remballage. Merci pour ce bel article 🙂